La richesse de notre pays est constituée en bonne partie par la qualité de la formation de notre jeunesse. La paix sociale que nous apprécions tous est la conséquence, entre autres, de l'égalité des chances qui est promue dans notre système d'enseignement.
Or cela semble est entre voie de disparition.
Quand j'entends des profs dirent à leurs élèves en début d'année : ¨vous êtes 30 dans la classe aujourd'hui, c'est beaucoup. Mais ne vous inquiétez pas, à Noël il y aura plus de place, vous ne serez plus que 20 au maximum¨,
Ou, en distribuant une épreuve : ¨celle-là je me suis donné, vous allez souffrir ¨...
Quel message veut-on faire passer aux élèves ? Qu'ils ne sont pas à leur place ? Que les contraintes obligent les profs à trouver des moyens pour limiter les effectifs, en décourageant les élèves ? Que les profs sont déprimés...et déprimant ?
Dans la bataille budgétaire qui est engagée à Genève, s'il est un domaine auquel nous ne devons pas diminuer les ressources, c'est l'enseignement ! Mais la quantité ne fait pas la qualité. Il faut revoir la manière d'évaluer les enseignants, pour que le type de phrases citées plus haut appartienne au passé. Il faut revoir la manière d'encourager, voire d'aider, les enseignants à faire un travail de qualité.
Ce n'est certainement pas en surchargeant les effectifs des classes et en augmentant les dotations-horaires des profs que l'on y arrivera.
Mais il faudrait aussi que les enseignants qui sont fatigués, qui n'ont plus le sens de leur mission ou qui sont mauvais (cela peut arriver aussi) s'en aillent ou soient sanctionnés, comme le sont les employés du privé.
L'avenir de nos jeunes, et, par voie de conséquence, celui de notre pays dépend notamment de la qualité de la scolarité de nos jeunes.